Gipsy feel
Le long du port sur la taillée
Les forains s'étaient installés
La vieille jetait dans son chaudron
Les odorantes têtes de poissons
Que les pêcheurs sur le marché
Laissaient pour les mouettes affamées
Lorsque je promenais mon chien
Ils me hélaient sur le chemin
Je m'arrêtais quelques instants
Baignée de sourires et de chants
Jeune étrangère dans leur camp
Vivant la bohême de l'instant
Je caressais les boucles brunes
De la petite aux yeux de Lune
J'improvisais un pas de danse
Un pas léger comme l'innocence
Puis je regagnai le chemin
Mon pas mû d'un nouvel entrain
La guitare résonnait encore
De son rythme et de ses accords
Losque j'atteignais la bâtisse
De mes étés mornes et lisses
Mais la voix ne me quittait pas
Du Gadjo qui chantait pour moi
Et dans ma tête des feux de joie
Où je jouais les Esmeraldas
Sous les yeux noirs du jeune gitan
Et sous les houras des enfants
Un jour peut-être je lâcherai tout
Pour vivre libre jusqu'au bout
Copyright Le Chat à Plume
Année : 2013
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